Bruxelles et l'imaginaire collectif.
La Commission des Communautés européennes à Bruxelles.
Bruxelles et l'imaginaire collectif.
"Bruxelles" : forme métonymique, mythologique et désincarnée du pouvoir. Le mot est utilisé pour alimenter les peurs ancestrales face à l'Etat : "Bruxelles a dit, a décidé, veut, exige, etc." Personne ne se soucie de savoir qui se cache derrière "Bruxelles". Exemple à suivre :
Il y a peu de temps, le journal marseillais Prouvenço aro ("La Provence aujourd'hui") nous régalait dans un article intitulé "Culturo e viticulturo prouvençalo [Culture et viticulture provençale]" (1) où Bernat Giély écrivait : "La Coumissioun éuroupenço vai autourisa la fabricacioun dóu vin rousa pèr uno mescladisso de vin rouge e de vin blanc. [La Commission européenne va autorisé la fabrication du vin rosé par un mélange de vin rouge et de vin blanc]" (2) Malheureusement, le journaliste ne s'est pas renseigné sur le fonctionnement de l'Union Européenne avant d'écrire son article. La Commission "exerce les compétences que le Conseil lui confère pour l'exécution des règles qu'il établit" (articles 211 du Traité CE et 124 du Traité CEEA). Autrement dit, la commission ne peut pas sans arrêt cacher la responsabilité du conseil européen. Pour le cas qui nous intéresse, la Commission a proposé au Conseil de changer la règlementation sur le vin rosé mais c'est la France, avec d'autres pays, qui a ensuite donné un avis favorable (3). Pèr lou dire en uno di lengo d'O : la coumissioun es pas respousablo di bestiso di gouvernament naciounau... [Pour le dire dans une langue d'oc : la commission n'est pas responsable des bêtises des gouvernements nationaux] Il faut faire attention à ne pas se laisser instrumentaliser pendant une campagne électorale.
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1 : Prouvenço aro n°244, page 2. / 2: mescladisso, un mélange. / 3 : A lire sur Le Point. fr : Le vin rosé (un sujet qui fache)